Comment fonctionne le dépistage organisé ?
En France, le dépistage organisé du cancer colorectal concerne toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans ne présentant pas de risque particulier. Il s’appuie sur :
- L’envoi tous les deux ans, par la CPAM ou l’Assurance Maladie, d’un courrier d’invitation à effectuer un test de dépistage simple : le test immunologique fécal.
- Ce test, à faire chez soi, est désormais disponible directement en pharmacie (depuis mars 2022), ou remis par le médecin traitant lors d’une consultation (Source : Santé Publique France).
- Le test est gratuit et rapide (un échantillon de selles à recueillir et à envoyer dans une enveloppe fournie).
En cas de résultat positif, une coloscopie est recommandée pour approfondir l’examen et repérer d’éventuelles lésions.
Un cadre sécurisé et équitable
Le dépistage organisé est suivi au niveau régional par des structures (dans les Ardennes, le CRCDC Grand Est) qui :
- Assurent la distribution des tests et le suivi des résultats.
- Veillent à la qualité des tests utilisés, à l’information des patients et à la confidentialité des données.
- Garantissent la prise en charge des suites en cas de test positif.
Grâce à ce pilotage, tout le monde bénéficie du même accès, sans avance de frais ni inégalités géographiques.
Taux de participation : des marges de progrès
Dans les Ardennes, le taux de participation au dépistage organisé était de 31,2 % pour la période 2021-2022, inférieur à la moyenne nationale de 34,6 % (Source : CRCDC Grand Est – Bilan 2023). Cela signifie que moins d’un tiers des personnes invitées effectuent réellement le test. L’objectif de santé publique est d’atteindre 65 % de participation, seuil à partir duquel on observe une baisse significative de la mortalité.