Un gain en survie pour les femmes dépistées
Selon l’Institut National du Cancer (INCa), une mammographie pratiquée dans le cadre du dépistage organisé permet de repérer des cancers de taille plus petite, souvent avant tout symptôme. On estime que la mortalité par cancer du sein diminue de 15 à 21 % chez les femmes participant régulièrement au dépistage (Étude européenne, NEJM 2020).
Dans les Ardennes, cela représente plusieurs dizaines de vies potentiellement sauvées chaque année : en 2021, 8,2 % des cancers du sein détectés l’étaient à un stade très précoce (<1 cm), illustration directe de la valeur ajoutée du dépistage organisé (données ADECA-Ardennes).
Simplifier le parcours, limiter les inégalités locales
Le programme collectif corrige certains freins structurants, notamment l’accès inégal aux soins selon le lieu d’habitation. Dans les Ardennes, plus de 45 points de dépistage agréés, dont six unités mobiles (source : ADECA) sillonnent les zones rurales, rapprochant le service de femmes qui, sans cette organisation, auraient dû parcourir parfois plusieurs dizaines de kilomètres.
- Gratuité : Aucune avance de frais, un point clé notamment pour les publics plus fragiles économiquement.
- Fiabilité renforcée : Deux médecins relisent chaque cliché, améliorant la qualité du diagnostic pour toutes, partout.
- Aide à la prévention : L’occasion de dialoguer à chaque rendez-vous avec des professionnels formés, pour des conseils personnalisés (tabac, alimentation, activité physique...)
Des chiffres locaux qui parlent
En 2022, le taux de participation Ardennais s’établissait à 50,2 %, proche de la moyenne nationale mais inférieur aux 65 % visés par l’INCa pour une efficacité optimale du programme. Malgré tout, via le dépistage organisé, 47 nouveaux cancers étaient découverts pour 10 000 femmes dépistées (ADECA-Ardennes).